Le phénomène de la coulée de sève

Coulée sève

La coulée de sève a lieu pendant les mois de mars et d’avril. Le phénomène de photosynthèse permet de fixer du dioxyde de carbone, qui est immédiatement assimilé. Le dioxyde de carbone sert à la synthèse d’amidon (métabolite de réserve), pour la respiration. Il sert également à la synthèse de saccharose et autres composés carbonés. Cet amidon accumulé pendant l’été est mis en réserve au niveau des racines. Au printemps, l’amidon est transformé en sucrose par les enzymes qui reprennent leurs activités. Le contenu en sucre de l’eau d’érable est en moyenne de 2 à 3 %, mais en plus du sucrose, il y a une petite quantité de glucose. Cette eau contient donc tous les éléments nécessaires à la reprise de végétation au printemps : des sels inorganiques, des peptides, des acides aminés, de l’amylase et certains régulateurs de croissance.

Coulée sève

 

Le rôle de la température dans la coulée de sève

Le phénomène de la coulée est étroitement lié à la température de l’air. Des conditions de gel la nuit suivies de températures plus élevées pendant le jour sont indispensables. La coulée se déroule en 2 phases : une phase d’absorption, qui a lieu pendant les nuits froides (au minimum -5oC), et une phase d’exsudation, qui se déroule lors du réchauffement des températures. La sève est attirée vers le sommet des arbres lorsque les branches les plus exposées au froid gèlent. Au moment où la température passe au-dessus du point de congélation (environ 5oC), la sève redevient liquide et descend par gravité vers le bas de l’arbre.

En résumé, lors du dégel, au printemps, l’érable transforme l’amidon en sucre. Le sucre se mélange avec l’eau absorbée par les racines de l’érable et sucre légèrement sa sève. C’est ce qu’on appelle l’eau d’érable, qui sera transformée en sirop d’érable.

La sève des arbres circule ainsi pendant environ six à huit semaines à compter du début mars. Cette sève procure à l’arbre l’énergie nécessaire à sa croissance. Comme la récolte printanière d’eau d’érable ne prélève environ que 5% de ses réserves en sucre, l’arbre gardera tout ce dont il a besoin pour demeurer en santé.

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